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Balla Mboup, directeur des opérations de Eduscol Maroc: « J’invite l’Etat du Sénégal a copier provisoirement le model Marocain sur la sécurité routière »

Balla Mboup, directeur des opérations de Edsucol Maroc, dans cet entretien avec L’Evidence, donne des pistes de solution à l’Etat du Sénégal sur la sécurité routière. Pour M. Mboup, le Sénégal doit impérativement s’investir sur la sécurité routière et copier le model marocain.

Parlez- nous un peu d’Eduscol et de ses missions au Maroc?

Nous sommes « Eduscol Maroc », une entreprise évoluant dans le domaine de la sécurité routière depuis 2012. Nous formons des milliers de chauffeurs professionnels chaque année et délivrons des attestations accréditées par l’Etat marocain en vue de l’obtention de la carte professionnelle. Carte sans laquelle nul ne peut exercer le métier de chauffeur professionnel.
Eduscol Maroc dispose d’une dizaine de centres bien équipés dans tout le territoire marocain. Nous sommes leader au Maroc et formons des chauffeurs professionnels pour le compte de sociétés, de gouvernements et d’organismes d’Afrique et du monde entier. Nos conducteurs sont confrontés à toutes les situations, grâce à nos simulateurs de dernière génération. Nos formations répondent aux normes internationales en la matière et sont certifiées ISO. En outre, Eduscol offre des formations aux entreprises et aux particuliers.
EDUSCOL MAROC est un groupe agréé par le Ministère du Transport, et de la logistique.
Il est spécialisé dans la formation des conducteurs professionnels et sécurité routière.
A cet effet, nous vous proposons une large gamme de services dédiés afin de parfaire et compléter les notions élémentaires et les fondamentaux de vos conducteurs, leur permettant ainsi de réduire les risques routiers et de corriger les mauvais comportements sur la route.
Leader dans son domaine, Eduscol Maroc permet l’obtention de la carte professionnelle (FQIMO/ FCO) pour les conducteurs qui exercent le métier du transport de marchandises, de voyageurs, tourisme, taxieurs, en leur promulguant des cours théoriques et pratiques. Mais également le permis a point.
Eduscol Maroc offre également des formations pour le transport des matières dangereuses (ADR).
Notre organisme dispose d’un centre pilote de contrôle technique exposant les différentes marques que nous représentons à savoir : Förg auto motive et CAPELEC.
Eduscol Maroc est une brique parmi d’autres et cela permet à l’Etat marocain de mieux gérer le secteur de la sécurité routière. suspension, opacité.

 

Quelle idée avez-vous de la sécurité routière au Sénégal et des nouvelles orientations dégagées par le chef de l’Etat pour solutionner le problème de la sécurité routière au Sénégal ?

 

Il faut savoir l’Etat est décideur mais la sécurité routière est un domaine à responsabilité partagée. Elle fait partie des engagements à promouvoir dans un Etat. Les accidents de la route tuent officiellement 700 personnes chaque année au Sénégal, pays de plus de 17 millions d’habitants. Les nouvelles mesures sont annoncées après la collision entre deux bus qui a fait dimanche 39 morts et 101 blessés dans le village de Sikilo, dans la région de Kaffrine (centre), à quelque 250 km de Dakar.
Pour moi en tant que consultant en sécurité routière et l’expérience que nous avons à Eduscol, je pense que certaines mesures (comme l’interdiction de circulation des transports de voyageur) ne sont pas assez efficaces pour résoudre le problème.
Les principales causes des accidents de la route sont la conduite sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants, les excès de vitesse, l’usage du téléphone au volant, la fatigue ou la conduite sans permis. Alors pour toutes ces causes la solution est simple. Au Maroc la formation théorique et l’apport de simulateur deviennent un atout considérable.
Mais la solution la plus efficace que le Sénégal doit adopter pour lutter contre la fatigue, la somnolence et la vitesse est le chrono tachygraphe. Dans sa version analogique utilisant des disques papiers, la vitesse instantanée du véhicule est enregistrée en regard de l’heure courante. Par une lecture facile, il permet aux conducteurs et aux exploitants de connaître la vitesse suivie, les temps d’arrêt (coupures réglementaires), les temps de conduite ainsi que tous les temps de travail ou de disponibilité, dont le total donnera le temps de service. Il permet de veiller au respect des temps de pause, de repos quotidiens et hebdomadaires prescrits par les textes législatifs ainsi qu’au respect des temps de conduite maximaux.

Pouvez-vous revenir sur votre projet pour le Sénégal et la solution que vous proposez en tant que directeur des opérations d’Eduscol Maroc?

 

Le projet « Approches innovantes VIE » a pour objectif principal d’accompagner les usagers de la route et les faire comprendre que ‘’ leur professionnalisme est notre sécurité ‘’
Le projet VIE (VEHICUL INDIVIDU ET ENVIRONNEMENT) doit etre porté par l’Etat et EDUSCOL accompagne grâce à son expérience. Le secteur de la sécurité routière est large et implique le gouvernement, les syndicats, les associations des chauffeurs et même les entreprises.
La population augmente sans cesse et les réceptacles, malgré les efforts immenses des différents régimes qui se sont succédé, ne sont pas toujours adaptés. La conséquence est que les chauffeurs ne sont pas suffisamment formés et les usagers manquent de sensibilisation. Il est évident qu’il n’est plus possible de continuer à former les usagers de la route avec les moyens traditionnels souvent, désuet. Dans les classes des auto-écoles, c’est toujours apprendre le code de la route et obtenir un permis de conduire. D’ailleurs il y a même hiatus entre les apprenants qui, pour l’essentiel, maitrisent le changement et la nouvelle technologie et souvent également les moniteurs qui l’ignorent totalement.
EDUSCOL Maroc a toujours accompagné les Etats dans leur processus de développement sur la sécurité routière notamment le Maroc par des exemples concrets qu’il est possible d’assurer la sécurité de la population et de diminuer les risques routiers. Le gouvernement marocain a une feuille de route qui s’étale sur dix ans.
Le projet a pour principal bénéficiaires, les acteurs du transport dans leur ensemble. Il reste entendu que le projet prendra également en compte le milieu, ou l’environnement dans lequel se trouvent les bénéficiaires. Les chauffeurs de transport en commun seront privilégiés. Les camionneurs et chauffeurs des poids lourds seront également avantagés. Ils ne bénéficient pas ou très peu d’une formation solide pour pouvoir faire face au danger de la route et ont peu de chance de s’en sortir seuls.
De même si une entreprise fait appliquer des règles de sécurité routière strictes, elle est forcément gagnante. Premièrement car ses employés sont mieux protégés et deuxièmement car les coûts des accidents sont extrêmement élevés, ils ont une externalité forte. Le coût de l’accident s’ajoute à d’autres coûts externes comme la non disponibilité du salarié, du véhicule, éventuellement la perte de clientèle. S’engager dans la sécurité routière c’est donc une voie de qualité.
Le public cible constitue les autorités décentralisées et déconcentrées ainsi que les leaders d’opinion. Les groupements des chauffeurs, les associations de développement dans les régions seront également ciblées et permettront d’atteindre plus facilement les bénéficiaires ainsi que les objectifs.
Des contraintes ont été identifiées pour parvenir à l’émergence au Sénégal : la sécurité routière et les dangers qu’elle engendre. Ce projet a pour objectif de proposer des réformes visant à lever ces contraintes pour consolider la relation de confiance entre l’État Sénégalais et sa population, gage de la marche vers l’émergence. Le concept VIE déjà théorisé trouvera dans ce projet un moyen efficace de mise en œuvre. Les axes poursuivis dont définis en haut. Il s’agira de l’adapter par rapport aux réalités du milieu.
Nous mettons a votre disposition notre savoir et savoir faire afin de mettre en place des centres a la hauteur de vos attentes quand a l’accompagnement et la mise en place des centres de visites techniques PL et VL sur la partie freinage
Le projet durant sa phase d’exécution corrigera tous les dysfonctionnements identifiés et permettra aux bénéficiaires d’être totalement autonomes.

 

Moussa SENE