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Campagne agricole 2020/21 : Zoom sur les récoltes des premiers semis à Kolda.

À Kolda, les premiers semis sont à l’heure de la récolte pour la campagne agricole en cours. Ainsi, certaines spéculations comme l’arachide semée tôt, le maïs et même le riz commencent déjà à être récoltées et consommées. Nos confrères de Dakaractu/Kolda sont allés à la rencontre des producteurs de Namo pour voir comment s’effectue ces récoltes.

Ce zoom a permis de voir à l’échelle régionale la situation globale des récoltes. Sur place, le constat laisse augurer de lendemains réjouissants.  Ainsi, des champs d’arachide, de mil, de maïs ont été visités de même que les parcelles de riz qui s’étendent à perte de vue. D’ailleurs, dans les champs comme dans les maisons, les producteurs de Ndioufana, Sam Pathé et Namo s’attèlent autour de l’arachide déterrée et du maïs coupé. La consommation de ces produits a d’ores et déjà commencé, rappellent les producteurs.

M Gadjigo, une productrice de Namo trouvée dans sa maison, d’avancer avec enthousiasme : « nous avons déjà débuté les récoltes pour les premiers semis, je prépare notre dîner avec le maïs que j’ai récolté cette année. Toutes les spéculations sont arrivées presque à maturité. Ces résultats sont dus aux intrants (semences et engrais) reçus à temps. Nous sommes en autosuffisance alimentaire. Avec l’ouverture de l’école qui se profile à l’horizon, je pourrais m’occuper de mes enfants avec ma bonne récolte. D’habitude, on avait du mal à joindre les deux bouts car il nous arrivait parfois de vendre même notre réserve alimentaire pour subvenir à nos besoins. Mais cette année, c’est tout à fait le contraire », confie-t-elle avec joie.

De même que dans le bassin de l’Anambé, des solutions sont en train d’être recherchées pour évacuer l’eau dans les parcelles inondées afin de récolter. Cette situation a fait l’objet d’une rencontre conjointe où un consensus a été trouvé entre les producteurs et la Sodagri pour limiter les pertes. À cette rencontre d’échanges, il était question de voir s’il fallait ouvrir le barrage du confluent pour évacuer l’eau dans les parcelles en amont sans faire de dégâts.
À ce titre dira, Abdoulaye Daff, directeur technique de la Sodagri, « nous sommes là pour planifier les récoltes au niveau du périmètre aménagé et préparer la contre-saison.  Mais surtout voir dans l’immédiat les solutions idoines pour récolter afin d’atténuer les dégâts causés par les inondations dans les parcelles. Avec le barrage du confluent, nous allons voir éventuellement, en aval si l’ouverture du barrage pour évacuer l’eau dans les parcelles n’aura pas d’autres conséquences », propose-t-il.

D’après, les témoignages des producteurs trouvés dans les champs, la récolte peut se faire en ce moment. Mais il faudra attendre l’arrêt des pluies sinon les graines vont pourrir. Cette année les emblavures ont doublé voire triplé partout dans la région.

Souleymane Kandé, paysan se réjouit en ces termes : « nous sommes très confiants cette année car nous attendons des productions records. J’ai cultivé 3 hectares d’arachide arrivée à maturité. Je ne peux pas déterrer à cause de la pluie qui continue de tomber. J’ai fait aussi deux hectares de riz de la variété nérica L19. Cette année le village a triplé ses emblavures. Et c’est pourquoi, nous demandons à l’État de nous soutenir avec des batteuses pour l’arachide car on ne peut le faire manuellement vu, la production attendue », soutient-il.

De Médina Yoro Foula en passant par Kolda et Vélingara les récoltes ont démarré pour certaines spéculations.  A l’image d’Amadou Diaby dans le Vélingara, Dame Cissé est un grand protuteur de Médina Yoro Foula qui estime qu’il attend des productions records cette année à cause de la bonne pluviométrie et des semences de qualité reçues à temps…

 

 

Ces résultats encourageants confirment les propos tenus par le ministre de l’agriculture et de l’Équipement rural. Lors de sa tournée nationale, le professeur Moussa Baldé a affirmé que « cette année, toutes les conditions naturelles et techniques, à savoir la pluviométrie et la mise en place des intrants, ont été réunies de façon optimale… ».

Samba Baldé, un jeune de la localité, d’avancer avec enthousiasme, « nous ne regrettons pas d’avoir réélu Macky Sall comme président de la République et la nomination de Moussa Baldé au poste de ministre de l’agriculture et de l’équipement rural. Cette année, ces bons espoirs de rendements à l’horizon sont le fruit d’une bonne politique agricole basée sur une transparence dans la distribution des intrants », a-t-il laissé entendre.