Le report de l’ouverture des classes qui était prévue le 02 juin continue de susciter l’indignation chez les acteurs de l’éducation. Aujourd’hui, c’est au tour du secrétaire général du Sydels et membre du G20 d’asséner ses quatre vérités. Selon Pape Mamadou Kane, la situation actuelle ne résulte que de l’incompétence de l’Etat en complicité avec le G7 et la COSYDEP. « Il fallait que le gouvernement prenne toutes ses responsabilités parce que le travail qui devait être fait au préalable avec les syndicats d’enseignants n’a pas été fait, le G20 n’a pas été associé à la réflexion », dit-il. Une situation que déplore le syndicaliste qui avance que la démarche du gouvernement est contradictoire, car au moment où le Pays comptait peu de cas le G20 avait proposé l’ouverture des classes avec le respect des mesures barrières mais l’Etat avait refusé, « le G20 avait préconisé depuis le mois d’Avril l’ouverture des classes avec les mesures barrières parce qu’à ces moment-là les cas ne faisaient pas cent au Sénégal. Aujourd’hui avec 2500 cas le gouvernement s’est engagé avec le G7, la Cosydep et d’autres associations de parents d’élèves pour l’ouverture des classes, avec risques et péril », ajoute-t-il. Et aujourd’hui l’heure est grave selon lui, car les enseignants sont infectés par manque d’attention des autorités. « Les cas de corona flambent à Ziguinchor où on note deux à dix cas, d’après nos sources. A Sindia, on vient de nous dire qu’il y a deux cas, à Bignona sept cas et j’en passe, et tous ces cas sont des enseignants, nos camarades sont infectés. Et il y va de la responsabilité du ministère de l’Education, du ministère de la Santé, de la COSYDEP et autres organismes qui avaient demandé aux camarades d’aller sans se prémunir », rajoute-il. Vu la situation, Pape Mamadou Kane invite les autorités à revoir leur démarche en appelant le G20 pour une discussion plus large. « Aujourd’hui l’heure est grave, nous sommes à la croisée des chemins, c’est pourquoi nous appelons le gouvernement à l’unité, pour qu’on puisse appeler le G20 qui avait fait de très bonnes propositions pour qu’il y ait un dialogue inclusif par rapport à la faisabilité de l’ouverture des classes », conclut le syndicaliste.
Sadio FATY