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Le Sénégal guérira le jour où les Sénégalais et les Sénégalaises comprendront que le verbe « ÊTRE  » est plus important que le verbe « AVOIR  » ! ( Par le Pr hors classe Serigne Khadimou Rassoul Thiam)

Dans une lettre adressée au Président Macky Sall , Marieme Faye Sall et au Peuple Souverain du Sénégal, l’éminent professeur hors classe Serigne Khadimou Rassoul Thiam apporte des remèdes contre les maux dont souffre notre cher pays et qui pourra mettre de l’ordre dans le prochain gouvernement. In extenso les écrits du professeur.
Rappelons toujours :
Que nous ne parlons jamais pour avoir raison .
Nous ne parlons non plus pour avoir raison contre tous.
Mais nous essaierons toujours de parler pour faire adhérer la masse à  la raison !
Il est vrai que :
La supériorité du verbe AVOIR sur le verbe ÊTRE a divisé l’humanité et poussé le monde vers sa décadence et vers des multiples problèmes récurrents dans le monde entier.
D’où un point essentiel :
Même si les hommes ou les femmes des temps démocratiques ne sont pas matériellement égaux, ils se penseront et se sentiront égaux.
 En effet l’égalité est entrée dans les mœurs au point de modifier leur esprit et leur rapport.
De ce fait l’opinion publique les rapproche du commun niveau et créé entre entre-eux une sorte d’égalité imaginaire, en depit de l’inégalité réelle de leurs conditions.
Alors ceci étant dit, l’égalité de leurs conditions n’implique donc pas l’égalité réelle.
En effet ce manque de compréhension de ces éléments dans notre société nationale a failli nous coûter le chaos social et la désintégration de notre démocratie républicaine durant les événements de la prière de Leona Niassene.
Gloire à dieu et rendons hommage à la sérénité de la majorité du peuple Sénégalais à trouver un point d’équilibre…
Alors,
Peut-on se poser la question de qui a tort ou raison ?
Ce qui est important c’est de savoir que certaines situations n’ont pas de réponse tranchée, ni de réponse policière ou politique .
Malgré que toutes les décisions démocratiques doivent se justifier par rapport à la constitution.
Mais il faut dire que le désir de la progression de l’égalité des conditions est souvent l’origine d’un nouveau phénomène potentiellement dévastateur pour l’équilibre de la démocratie.
« Pour cela, nous devons avoir à l’esprit que toute révolution démocratique populaire a besoin d’un peuple de convaincus et non d’un peuple de vaincus… »
disait Thomas Sankara.
De tous ces éléments coexistant à la raison démocratique de l’état, le bon sens collectif nous amènerait à plus de vigilance mais pas forcément de laxisme !
Nous ne devons jamais céder à la tentation au pessimisme.
Winston Churchill disait :
« Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un opportuniste voit l’opportunité dans chaque difficulté ».
Soyons tous des opportunistes au sens noble du terme pour que dans ces temps difficiles que notre pays ne tombe pas !
Dans ce contexte de covid19 et d’urgence sanitaire ce problème de Leona Niassene ou ailleurs pose des problèmes inquiétants de l’éthique religieuse et l’éthique républicaine…
Alors nous vous proposons de mediter sur les points forts de la leçon inaugurale de
Feu keba Mbaye dans son plaidoyer pour l’éthique aujourd’hui :
Ce sujet est essentiel et grave et nous devrions en parler, même si chaque citoyen Sénégalais se dépêche souvent d’en faire référence et d’en parler pour éviter qu’on lui reproche de l’ignorer dans nos multiples conversations ou débats publics.
Cette valeur universelle inséparable de la condition humaine a naturellement acquis une importance exceptionnelle pour toute l’humanité.
Il faut juste nous imprégner en ce moment de la pensée philosophique et essayons de camper notre conception et le rôle modernes de l’éthique en y cherchant ce que nous estimons collectivement et démocratiquement bien pour notre nation Sénégalaise.
Dans l’allocution du président macky sall mardi, nous lui conseillons d’axer une bonne partie sur l’éthique aujourd’hui en insistant sur trois idées fortes soulignées dans la leçon inaugurale :
1)
Nos anciens ont de l’éthique une conception multidimensionnelle qui nourrit encore les joutes intellectuelles savantes, savoureuses des philosophes .
2)
De nos jours l’éthique est toujours avec un nouveau contenu.
Malheureusement ce contenu est davantage ignoré que respecté.
3)
L’éthique devrait être adoptée par notre pays comme la mesure de toute chose car accompagnant le travail, elle est la condition sine qua non de la paix sociale, de l’harmonie nationale,
de la solidarité et du développement collectif de notre Nation.
Les différents événements difficiles qui se sont passés au Sénégal nous permettent d’avoir cette idée forte que la bonne gouvernance de notre pays passerait par faire avancer les connaissances en l’encadrant par l’éthique, pour que la façon de gouverner ne serve pas comme rempart qui a fait tant de mal à l’union nationale et surtout à l’unité humaine.
Ce que nous voyons en ce moment, montre que la réflexion sur l’éthique républicaine doit aller plus loin qu’un discours politiquement correct.
Il ne faut plus que l’éthique se limite sur sa connaissance, mais nous devons l’accompagner sur tous les comportements et compartiments des activités humaines dans notre société.
Il est urgent aujourd’hui, qu’à travers le schéma religieux, le schéma républicain et le schéma de responsabilités, que dans notre pays l’éthique soit examinée et consolidée.
Nous invitons tous les Sénégalais et les Sénégalaises à une réflexion essentielle et générale approfondie, pertinente et permanente.
Il est temps pour nous tous de nous donner la peine d’observer notre société nationale de notre époque.
Sans prise de conscience,
Nous filons tout droit vers la construction d’un nouveau Sénégal sans éthique, qui est guidé par la boulimie de l’argent mal acquis, le pouvoir malheureusement arrogant …nous menant vers la déconstruction du Sénégal.
Dans ce Sénégal nous devons le refuser, cette forme de fuite actuelle que nous constatons un peu partout vers un nouveau Sénégal sans éthique, cela ne doit plus durer, ne peut plus durer.
Dans un tel monde nous irons tout droit à l’échec car c’est un monde qui ne manquera pas d’engendrer la folie, l’injustice, la violation des lois et donc des conflits et des affrontements dont personne ne peut aujourd’hui deviner ou quantifier les  conséquences qui ne pourraient être que néfastes.
Ce cheminement vers le désaccord, vers le chaos par certaines réactions tordues et parfois difficiles à accepter ne doit pas être perçu comme une fatalité.
Exigeons dans notre République certaines règles éthiques fondamentales en devoirs et en obligations.
Nos analyses n’ont aucune portée particulière, ni partisane ou politiciennes.
Nous nous adressons au peuple souverain de notre pays :
Ceux qui détiennent une parcelle de pouvoir et en abusent, ou qui se sont enrechis en foulant aux pieds les règles d’éthique, se le disent bien, ils n’inspirent aucun respect aux autres Sénégalais.
Or le respect de ses concitoyens est bien le plus précieux pour le respect des équilibres dans notre pays !
Le respect de soi et le respect des autres est un bien éminemment éternel et sans limites et surtout apprécié par le tout puissant.
Pour finir nous rappelons un peu notre histoire commune :
Nombreux sont nos ancêtres qui nous ont quitté.
Citons parmi eux.
Cheikh oumar Foutiyou,Cheikh Ahmadou Bamba khadimou Rassoul,  El hadji Malick Sy, mon guide Serigne Mountakha Mbacke…
Il y en a bien d’autres, qui ont fait que le Sénégal est une terre bénie de dieu.
Nos illustres ancêtres nous ont appris non par de simples paroles mais par les actes de leurs sublimes vies, ce qu’est le bien.
Alors, nous Sénégalais qui avons une longue tradition duale de la vie et des comportements des hommes et des femmes, nous n’avons plus besoin de chercher longtemps pour savoir ce que nous devons faire présentement et d’ignorer ce qu’est le bien.
En effet, nous avons tout pour trouver et
prendre le chemin qui s’y mènera tout
 droit !
À force de suivre ce chemin du bien  nos ancêtres ont su transformer ce cheminement vers le bien en traditions dont ils nous ont proposé et légué les clefs pour l’adopter.
Grâce à eux certains d’entre nous ont parfaitement acquis et compris ce qui est le bien dans la rue, à l’université, dans les ateliers, dans les bureaux, dans les églises, dans les mosquées ou dans les lieux de culte, dans la pensée et l’action, qu’elle soit politique, scientifique, religieuse ou autre.
In fine le Sénégal sortira grandi de fléau covid19 que dans le profond respect de nous-mêmes.
Vive le Sénégal et Vive le Sénégal consensuel et conséquent !
Le Professeur hors classe Serigne Khadimou Rassoul Thiam