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LETTRR OUVERTE AU MAIRE SERIGNE MBOUP (Par Pape Simaha)

M. le maire, par cette épître, nous vous interpelons pour vous rappeler ce pour quoi les Kaolackois vous ont élu à tête de la mairie de la ville. M. le maire, les Kaolackois avaient estimé que vous étiez une personne travailleuse, un homme de générosité et d’empathie parce que vous êtes issu du daara (école coranique). On avait pensé aussi que vous seriez au-dessus de la mêlée une fois élu maire de la « ville- carrefour », faisant fi de certains détails. Mais le constat est tout autre: depuis votre accession à la magistrature municipale, on ne note que des problèmes, des bisbilles, des guéguerres, des dépôts de plaintes contre ceux-là qui osent porter un regard sur votre gestion… Or les citoyens qui vous ont donné mandat ont le droit de vous contrôler. Et cela ne doit pas donner lieu à un acharnement. Comme ce fut le cas de Alé Lo qui fait l’objet d’une demande de justification. Vous êtes dépositaire de ressources publiques et il est normal que l’on vous contrôle. Vous ne pouvez pas traduire en justice toute personne qui pointe du doigt votre gestion municipale, ce n’est pas possible. Un dirigeant doit avoir le sens du pardon, mais aussi l’esprit de dépassement, mais nous vous rappelons que seul le peuple est souverain. M. le maire la population Kaolackoise qui vous a adoubé et vous a élus devant Benno Bokk Yaakaar avec un score à la soviétique, commence à déchanter et à perdre espoir quant à votre gestion. Aujourd’hui, à Kaolack les routes sont impraticables, la gare routière communément appelée « Garage Dakar » est dans un état piteux, l’urbanisation de la cité fait défaut… Au lieu de vous atteler à résoudre ces questions nodales vous vous donnez à cœur joie à des querelles de borne fontaine. Par rapport à votre entourage, vous devez revoir votre copie. Un de vos proches collaborateurs a édifié un bâtiment sur le boulevard de la Liberté; chose qui indispose la population. Et jusque-là vous refusez d’en parler. Concernant les jeunes qui ont été arrêtés, nous vous demandons purement et simplement leur libération. Revenez à la raison et évitez de suivre les thuriféraires qui ne s’agitent que pour leurs propres intérêts. On ne veut pas citer de noms, mais si cet état de fait persiste nous allons déballer. A bon entendeur salut…

 

Pape Simaha, coordonnateur national de la plate-forme Nay Leer Sénégal