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PROJET TRAIN EXPRESS REGIONAL(TER): Les impactés trouvent une conciliation avec l’Etat

Après des années de lutte pour le respect de leur droit, les impactés du projet Train express régional ont enfin trouvé une conciliation avec l’Etat du Sénégal. Dans un communiqué qui nous est parvenu, le collectif des impactés du TER a tenu à informer qu’ils ont signés un protocole d’accord avec l’Etat du Sénégal. « Suite à la plainte non judiciaire en date du 13 /06/19 adressée au BCRM (unité de vérification de la conformité et de médiation) de la BAD et la DRES (Dispositif chargé des réclamations environnementales et sociales) de l’AFD par le collectif national des impactés du TER, les deux parties ont signé un protocole de conciliation nationale à l’hôtel le jolof le 20/02/20 » indique le communiqué. Poursuivant, ils annoncent de l’implication d’un médiateur national par l’AFD et la BAD « Pour donner suite au processus, l’AFD et la BAD ont engagé un médiateur-conciliateur à l’issu d’un appel d’offre international afin de diligenter en toute impartialité l’opération ». Informant ainsi les personnes affectées par le projet et non encore enregistrés qu’ils ont une durée d’une semaine pour s’inscrire à la conciliation nationale « La prise de service du médiateur-conciliateur devenue effective depuis le début de cette semaine. Conditionne actuellement l’inscription des PAP qui n’ont pas encore procédé à leur enregistrement. Ils ont un délai d’une semaine à compter de cette date pour s’inscrire à la conciliation nationale. »
Le collectif a tenu également a rappelé dans le communiqué les différents étapes de leur lutte en y incluant la plainte qu’il avait déposé contre l’Etat, en voici un extrait « La libération de l’emprise du TER a causé d’innombrables préjudices aux PAPS (Personnes affectées par le projet). Un PAR (plan d’action et réinstallation) élaboré sans l’implication des véritables concernés, suivi d’une exécution exécrable plonge aujourd’hui les PAPS dans une situation de vulnérabilité hors du commun.
Cette situation n’est rien d’autre que le résultat du non-respect des MII (Mécanismes d’inspection indépendant) par l’APIX, maitre d’ouvrage du projet. Et pourtant la recommandation de la SO2 (sauvegarde opérationnelle 2) de la BAD est claire en ce sens :
« La réinstallation mal planifiée ou mal mise en œuvre représente un cout supplémentaire important pour le projet principal et peut avoir des conséquences néfastes, en particulier des risques sévères d’appauvrissements à long terme sur les personnes affectées ».
Nonobstant, la plainte d’alerte adressée aux bailleurs par le collectif le 27/09/2017, l’APIX a déroulé son plan de paupérisation qui compromet déjà les ODD (0% de pauvres en 2030) et de surcroit le PSE qui réserve une part importante à la lutte contre la pauvreté, les inégalités sociales et la sauvegarde du capital humain. »

Ahmadou BA