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REPRISE DES AUDIENCES, AFFAIRE HABRÉ :Les vérités de Me Malick Sall

Le ministre de la Justice s’est prononcé sur les réserves émises par l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) par rapport la reprise des audiences dans les Cours et Tribunaux. Ce, après la suspension due à la pandémie du Covid-19.
Me Malick Sall s’est prononcé sur la correspondance du juge Souleymane Teliko, qui soulevait, ces griefs. « Le président de l’UMS m’a écrit pour dire que pour que les audiences reprennent, il y aurait des conditions. Chacun doit être dans son rôle. Moi, en tant que Garde des Sceaux, je suis chargé de l’organisation et du bon fonctionnement des juridictions. J’ai donc, en son temps, demandé à ce qu’on suspende les audiences », a d’emblée expliqué le ministre Malick Sall, interrogé par la RFM. Poursuivant son argumentaire, il ajoute : « Après le dernier discours du président de la République, j’ai tout simplement saisi les chefs de juridictions et les chefs de parquet, responsables du fonctionnement de leurs juridictions et de leurs parquets, pour leur demander de réfléchir aux modalités de reprise des audiences. Il appartient à ces chefs de juridictions et pas quelqu’un d’autres de me saisir en me disant, nous avons pris bonne note et, voilà comment nous entendons reprendre les audiences », assène-t-il.
Par ailleurs, le ministre de la Justice s’est prononcé sur le cas Hussein Habré qui, le 26 mars dernier, avait bénéficié d’une autorisation à résidence de 60 jours. Ce délai va s’épuiser la semaine prochaine. Mais, si l’on en croit au ministre de la Justice, il pourrait être allongé. « L’ordonnance du juge dit qu’il est autorisé à sortir pour un délai de 60 jours. Mais, ce délai est renouvelable en tenant compte des raisons qui avaient amené le juge a autorisé cela », a expliqué Malick Sall, rappelant que nous sommes toujours en période de pandémie. Toutefois, il signale qu’il appartient à l’avocat de Hussein Habré de présenter sa requête. Et une fois que cela est fait, il appartiendra aux juges de l’exécution des peines d’apprécier. « Seul ce juge a la compétence de renouveler ou non ce délai. Cette décision n’appartient ni au président de la République, ni au Garde des Sceaux parce que nous n’avons pas les capacités de le faire », précise le ministre de la Justice, Malick Sall.