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TOURNEE AGRICOLE DU PRÉSIDENT, INONDATIONS, COVID-19: Les confessions de Aboubacry Ciré SY

Le très charismatique Conseiller spécial du président de la République, M. Aboubacry Ciré SY, dans un entretien exclusif avec L’Evidence, livre sa part de vérité sur la récente tournée économique du président Macky Sall, le phénomène des inondations et sur la gestion « parfaite » de la Covid-19 par l’État du Sénégal. A cœur ouvert, M. SY, qui magnifie la « vision lumineuse » du président Macky Sall, dit tout…

 

TOURNEE ÉCONOMIQUE

« Parler de la tournée agricole ou économique du chef de l’État, c’est véritablement d’abord donner le sens de l’événement. Il s’agit d’un moment privilégié d’interaction entre l’État et la Nation. La Nation ayant confié une mission à la première institution du Sénégal. Il s’agira dans le cadre d’un suivi-évaluation permanent des politiques publiques, de permettre au chef de l’État d’aller sur le terrain, de sortir un peu de tout ce qui est démarche bureaucratique et de pratiquer le terrain pour ramarquer de visu l’état d’avancement de ses directives. Donc c’est un moment, outre la liesse populaire et autres événements heureux qui peuvent accompagner la tournée économique du chef de l’État dans ces zones en général. C’est toute une construction d’une vision qui apparaît. S’agissant du centre du pays, on sait que sur le plan de l’aménagement du territoire, le centre du Sénégal a toujours joué un rôle extrêmement important dans le cadre de cette agriculture de rente qui à l’époque était symbolisée par l’arachide. Aujourd’hui, il s’agit de façon traditionnelle de mettre l’accent sur les productions agricoles issues des cultures sous pluie. C’est pour cette raison que le président est parti à la rencontre des populations rurales pour d’abord recueillir leur perception par rapport à la campagne hivernale marquée du sceau d’un double contexte : d’abord le contexte lié à la pandémie de la Covid- 19 qui a provoqué de fait une récession économique où tout est à reconstruire et ensuite par ses inondations. Donc je pense que c’est un événement riche en symbole, mais aussi c’est un événement à travers lequel on peut trouver des indicateurs pour la relance de notre économie agricole notamment. Et je pense que ça se passe toujours bien parce que les tournées économiques permettent, de manière très organisée d’avoir des occasions à partir desquelles les acteurs du développement à la base adresse des questions pertinentes au chef de l’État qui se charge lui-même d’apporter des réponses. Et la fin de la tournée économique, il s’agira toujours pour les ministres du gouvernement de suivre scrupuleusement et sans délai toutes les directives du chef de l’État en ce qui concerne les grandes décisions qu’il aura prises au cours de cette tournée économique », a confié le conseiller spécial du président de la République Aboubacry Ciré SY.

RELANCE ÉCONOMIQUE

« La relance économique signifie qu’il y a eu un évènement majeur qui est venu contrer toutes les prévisions et annihiler presque tous les efforts consentis de longue date pour reconstruire une économie Nationale sur la base des propres ressources du pays. Comme vous le savez, selon les grands économistes pour une prévision de croissance de 6,8 au Sénégal du fait de la Covid- 19 nous connaissons une récession qui nous ramène au taux de 1,1%. Ça signifie quoi? Ça signifie qu’il va falloir effectivement remettre l’accent sur d’abord sur tout ce qui garantit la construction et le développement de l’économie nationale. Or comme vous le savez, l’économie nationale c’est d’abord l’économie rurale par bien sûr l’agriculture, la pêche et l’élevage. Donc il va falloir reconstruire tous les fondamentaux au niveau de ces secteurs pour que les Sénégalais qui vivent de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche puissent trouver un accompagnement adéquat; un accompagnement technique puis un accompagnement financier pour redresser la barre et mieux faire que ce qui se faisait auparavant. C’est pourquoi dans toutes les directives du président de la République il s’agit de la mécanisation de l’agriculture pour que qu’on passe d’une étape d’Agriculture traditionnelle où les matériaux de production sont extrêmement fragiles : la houe, la daba…vers une agriculture mécanisée, motorisée par rapport à l’agriculture irriguée mais surtout à une forme d’organisation paysanne qui renverrait à la coopérative qui en soi sont des structures bien organisées à partir desquelles il y a une Gouvernance foncière qui s’exerce localement avec en toile de fond un programme de renforcement des capacités, l’accès aux financements, l’accès aux intrants et surtout une production qui peut apporter à partir d’une certaine chaîne des valeurs connaitre et le renforcement du grenier familiale et l’excédent de la production pour une revente au niveau du d’une commercialisation adaptée… », dit-il.

COVID-19

 

« La Covid- 19 s’est déclarée subitement pour s’imposer à la face du monde et imposer un rythme de croissance lente faussant toutes les prévisions, annihilant tous les efforts, toutes les marches vers le progrès. La Covid- 19 représente aujourd’hui un ennemi invisible; un ennemi commun pour lequel il y a eu un cloisonnement de concepte de guerre, de lutte qu’on oppose à la propagation de la Covid- 19. Cela signifie de manière très pertinent comme une troisième guerre mondiale déclarée que tous les êtres humains à partir de leur position citoyenne ou corporatiste sont dans une posture de combattre un mal qui vient s’imposer à nous sans aucune pitié. Donc il ne faut pas faiblir, il va falloir se resserrer les coudes tout en respectant les gestes barrières, la distanciation sociale… Le Sénégal est un pays qui a su très top adopter une posture de combat du point de vue de ses institutions et à travers un bon programme d’information, d’éducation et de communication, mis ses citoyens dans une posture de résilience. Ce qui est fondamental et exemplaire dans cette démarche, c’est que l’État n’a pas hésité un seul instant à faire des prévisions par rapport à la durée de cette pandémie. L’État a pris ses responsabilités pour mobiliser toutes ses ressources en interne, annuler les rubriques et les postes budgétaires qui étaient contingents pour constituer un fonds Force Covid- 19, mis sur pied un organe de gouvernance et de transparence et permis aux ministères régaliens de s’occuper de la distribution des kits alimentaires, des appuis sanitaires…au bénéfice des populations. C’est un coût énorme parce que rien que le fait de faire un test Covid ça ne coûte pas moins de 45 000 FCFA par personne. Cet argent était jusqu’ici supporté par l’État. Pour les voyageur, il s’agira effectivement de faire un test avant de partir. Mais tous les autres coûts sont sortis des caisses de l’État. Donc l’État a su revoir ses priorités et mettre l’accent sur l’humain, sur la qualité de vie de ses populations au grand bénéfice des plus démunis », ajoute M. SY.

LES INONDATIONS

 

« Le phénomène des inondations, c’est un phénomène récurrent pour lequel trouver une solution définitive de manière extrêmement accélérée ne semble pas être possible pour la bonne et simple raison que dans le cadre de l’aménagement du territoire déjà la fixation des domiciles sur des terres souvent non autorisées s’est effectuée bien avant qu’un schéma directeur ne soit produit. Donc Dakar, en tante que Presqu’Île connait un assainissement à peu près à partir de Dakar Plateau… Quand des maisons sont bâties dans des espaces de manière anarchique sans tenir compte d’un système d’assainissement, d’un système de viabilisation et de drainages des eaux de pluie…les conséquences immédiates sont qu’à chaque fois qu’il y a une forte pluiviométrie que l’eau revient à nouveau se condenser dans ces bassins d’origine qui font aujourd’hui le lit des habitations. Donc il faut énormément d’efforts et de génie pour juguler le phénomène des inondations. Nous avons vu l’effort consenti par l’État, notamment du point de vue financier par la mobilisation de plus de 10 milliards de francs pour venir en aide aux sinistrés et permettre, à travers un programme d’assainissement, de toucher plusieurs villes du pays et ainsi atténuer le phénomène des inondations. Maintenant, à côté aussi, nous avons vu cette note de l’OMVS qui fait état d’un débordement du fleuve Sénégal sur son lit. Ce la signgifie que quelque part aussi l’État est en train de se préparer pour anticiper le danger qui guettent les villages qui se trouvent sur les bords du Fleuve Sénégal. L’État c’est aussi l’anticipation; l’État c’est aussi la capacité à prévenir des difficultés, à y faire face… Donc nous sommes globalement un pays qui se débrouiller très bien pour faire face… Et pour la bonne et simple raison que nous avons un président qui a une vision, qui est d’un certain engagement, qui est l’auteur de plusieurs actions positives, avec des idées lumineuses et les conséquences vertueuses c’est que quels soient les problèmes, au moins dans la solidarité, le Peuple Sénégalais puise sa force dans ses valeurs identitaires d’antan. Et ça nous sort effectivement des problèmes… Tout ceci derrière la vision d’un homme, le président de la République. Nous souhaitons donc qu’on puisse relancer rapidement notre économie et qu’on aille de l’avant parce qu’il y a d’autres chantiers de l’émergence qui nous attendent pour que bientôt en 2035 nous puissions faire partie des des nations les plus prospères sur terre, qu’on puisse aussi servir de modèle aux autres pays qui sont sur les sentiers de l’émergence… », a conclut le conseiller spécial du président Macky SALL.

Moussa SENE