Le collectif de veille pour la force Covid-19 au Maroc composé de différents partis d’opposition au royaume chérifien dont le Pds, Rewmi, Pastef, l’Ucs et le Pur, a rencontré le Consul du Sénégal au pays de Mohamed IV pour discuter du fonds FORCE-COVID 19. Une occasion pour le collectif d’exiger la transparence et la prise en charge de tous les ayants-droit.
« Nous vous revenons pour partager ce compte rendu résumant les questions débattues lors de notre rencontre avec le consul et son équipe.
Afin d’être transparents dans notre démarche de solidarité et de défense des intérêts des Sénégalais établis au Maroc, nous vous présenterons après chaque action un rapport dûment détaillé, soit par écrit ou par vidéo.
Notre comité se veut clair et déterminé dans sa démarche pour favoriser une parfaite communication avec nos compatriotes. Dans le cadre de la rencontre citée supra, les points soulevés par le comité ont été axés sur des critiques constructives et des propositions.
En effet, notre but étant de favoriser une distribution transparente de l’aide, notre comité a cru nécessaire de questionner le consul en premier lieu sur les conditions et modalités de partage des fonds en insistant sur les points suivants:
I- Irrégularités et manquements
1- Questionnement sur l’efficacité de la procédure mise en place ( formulaires ,lien d’inscription , envoi de dossier via WhatsApp, durée etc.)
Une procédure qui n’est pas adaptée à la situation sociale et académique de tous les sénégalais résidents au Maroc.
En posant cette question au consul, nous avons voulu faire comprendre que cette démarche est limitative car ne touchant pas forcément tous les ayants-droit étant donné que certains de nos compatriotes vivant au Maroc n’ont pas accès à internet et non pas une formation académique pour lire et comprendre ces outils techniques.
2-M. le consul, est revenu précisément sur les montants de l’aide reçu en 3 tranches qui sont établis comme suit :
– Première tranche de 30 millions.
– Deuxième tranche de 300 millions .
– Troisième tranche de 189millions.
Dans le prolongement de ce sujet, nous avons souligné les failles notées dans la communication à savoir :
Cet argent étant recu depuis les 10 et 29 Avril respectivement pour la 1ère tranche et pour la 2ème tranche, pourquoi avoir attendu le 07 Mai, après la sortie des sénégalais dans les réseaux sociaux pour enfin communiquer là-dessus ?
Pourquoi le seul mode de communication qu’ils utilisent est le mode classique « les communiqués écrits » sur leur page facebook ?Information qui ne s’adresse qu’à une petite frange de la communauté.
A cela ils répondent que c’est au moment où ils faisaient le communiqué que l’argent était réellement disponible, car il y’a un décalage de 10 jours environ entre l’ordre du virement et la réception dans leur compte.
Et aussi, dans cette affaire, ils ne sont pas libres de communiquer car dépendant de l’ambassade, du coup ils ne communiquent que quand ils y sont autorisés et dans le format demandé…..
Nous leur avons proposé d’utiliser les médiums disponibles ici au Maroc et appartenant à des sénégalais, pour améliorer leur communication.
Nous avons aussi abordé par la même occasion le cas des Sénégalais résidents au Maroc et qui sont bloqués au Sénégal. Qu’ont-ils prévu pour ces derniers ?
Il nous a informé qu’il a déjà demandé auprès de l’Etat un vol spécial qui leur est dédié…
2- Nous avons axé ce point sur le modèle de la force covid Maroc en posant les questions suivantes:
Si oui pourquoi les personnes constituant le comité ne sont pas connues des sénégalais du maroc ou n’ont pas été annoncées dès le début ?
Pourquoi la distribution ne s’est pas faite dans l’ordre établi par l’Etat du Sénégal ?
Quels sont les problèmes qui ont causé le retard dans la distribution?
Nous avons également émis des critiques sur la stratégie communication utilisée.
En effet, il a été remarqué que seule la communication par le biais des réseaux sociaux a été faite, or, nous savons que la plupart de nos compatriotes n’ont ni téléphones de dernière génération, ni accès à l’Internet.
Ces points ont été soulevés et discutés avec le consul pour que nos inquiétudes soient prises en compte.
II- propositions et solutions », souligne Yoro Houeychi Guèye.
M. Guèye de poursuivre : « En second lieu, notre comité a émis des propositions et des solutions.
1- afin de toucher la cible à savoir les sénégalais vivant au Maroc, toute couche confondue, nous avons proposé au consul d’élargir les canaux de communication et de trouver des alternatives de communication pour véhiculer d’une manière globale les informations et ainsi, satisfaire toutes les demandes afin de ne léser personne.
2 – Nous avons exposer une liste de solutions émanant d’un résumé de toutes les réactions de nos compatriotes des sénégalais vivant au Maroc obtenus sur les réseaux sociaux, les groupes whatssap et échanges.
Nous avons pris le soin d’étudier chaque requête afin de l’exposer de manière claire au consul afin qu’il puisse effectivement tenir compte de vos inquiétudes.
3- Rajouter sur la liste des personnes vulnérables les personnes à mobilité réduite.
Pour ce faire, prévoir d’établir une base de données des personnes vulnérables en se basant sur leur déclaration et sur un contrôle effectué par une équipe de la force covid Maroc .
Nous avons pensé qu’il aurait été plus judicieux de commencer par cette catégorie avant de penser aux personnes en transit.
En espérant une fin proche de cette crise sanitaire, nous vous renouvelons notre soutien et notre volonté de bien faire.
Nous nous battons uniquement pour l’intérêt de tous les Sénégalais.
Nous vous exhortons également à la solidarité et au respect des mesures préventives. »
Moussa SENE