Cora Fall fête les 50 ans du Club Saltigué:« Faire un petit bilan… »

M. Cora Fall, président l’Asc Saltigué de Rufisque, à travers la fête des 50 ans du club, nous a accordé une interview dans laquelle il évoque le fonctionnement de cette ASC. Il a rappelé l’importance de la fête, avec un programme très riche en sport. Il a également fait état de la stratégie du club dans son programme. Entretien.

Pouvez-vous nous parler de l’Asc Saltigué ?

Le club « Saltigué » est né en 1969 avec la réforme de Lamine Diack. Il regroupe l’ensemble des clubs de Rufisque. C’est un club mythique et même les petits enfants s’y identifient. C’est le club de la ville. Nous fêtons ses 50 ans actuellement avec un programme bien précis. On a jugé nécessaire de se souvenir de ce qui s’était passé avec les anciens et se projeter vers l’avenir. Nous avons également, à travers la journée, organisé un récital de Coran, ensuite il y a eu une conférence sur l’avenir du sport rufisquois avec Lala Fall qui a fait une intervention très riche, par la suite nous avons fait une journée de gala qui a opposé les anciens.

Aujourd’hui, votre souhait est de redorer le blason du « Saltigué » ?

Effectivement, en commençant d’abord par le football. Vous savez, à un moment donné, quand Yaakaar devrait monter en première division, nous nous sommes mis à affecter le football vers Yaakaar pour le renforcer. On a amené beaucoup de nos jeunes et nos encadreurs là-bas. Il faut rappeler également que nous avons plusieurs sections (handball, athlétisme, basket, football…). Mais comme nous avions trouvé que le football était dans une division inférieure et que Yaakaar était en deuxième division, il fallait renforcer l’équipe. C’est après 8 ans que l’Assemblée générale a demandé de faire revenir le football dans le marché du « Saltigué ». C’est comme ça qu’on est en train de reconstruire depuis 3 ans le football avec un objectif de 5 ans pour essayer de monter. Nous sommes en train de travailler là-dessus. Par ailleurs, les autres sections comme le handball qui a régnait pendant 10 ans, qui a été en coupe d’Afrique trois fois, le basket est en première division et on veut le maintenir à ce niveau-là.

M. Fall, le sport est devenu une entreprise avec des écoles de football, des centres de formation. Est-ce-que vous avez des ambitions pour exploiter la machine financière du football ?

Tout à fait. Aujourd’hui, nous sommes en train de voir l’avenir ; et l’avenir c’est d’abord avoir une bonne assise financière. De nos jours, on ne peut pas faire vivre un club sans moyen. Donc on a mis sur place une équipe de recherche de moyen et nous sommes en pourparlers avec Ngande, une entité mise en place à Rufisque pour justement obtenir un partenariat gagnant-gagnant avec un sport assez solide et c’est en bonne voie. Cela fait partie des perspectives qu’on avait jalonnées pour ces 50 ans. Maintenant ce qu’il faut faire, c’est essayer d’avoir une bonne politique de recherche de moyens et créer des stratégies pour aboutir à un financement qui nous permettra de pouvoir obtenir des sections fortes.

Quelles sont les politiques que vous mettez en place pour avoir assez de financements et plus d’engouement comme à Dakar ?

Dans le programme, nous avons fait trois manifestations. Dans chaque commune, nous avons tenu une manifestation culturelle de Thiossane. Nous avons lancé des messages forts aux populations afin qu’elles se collent au club, qu’elles viennent supporter et rester mobilisées. Tout cela pour avoir un bon support au niveau des populations. Maintenant avec l’acte III de la décentralisation, les communes n’ont plus beaucoup de moyens même s’il y en a certaines qui font des efforts. Le maire de la ville a fait beaucoup d’efforts pour nous soutenir. Etant donné que Conseil départemental n’a pas de budget pour le sport, le président est obligé de tirer de sa poche. Le ministre Oumar Gueye a fait une contribution ainsi que d’autres personnes, de même que la Sococim et l’Eiffage.

Le président de la République, parrain des festivités, vous a reçu. N’est-ce pas là un honneur ?

Oui ! C’est un grand honneur. Mais il faut savoir que le président de la République nous a toujours soutenus parce qu’en 2015, quand on devait aller en Egypte pour le volet, au Gabon pour le handball, le président sur un budget de 60 millions nous avez donné 20 millions. C’est pourquoi toutes les manifestations que nous organisons, sont placées sous son haut patronage parce qu’il nous appuie et il nous encourage. En plus de cela, nous avons les réalisations que l’Etat a faites sur le plan sportif. Ngalandou Diouf, on peut y jouer tranquillement parce qu’il a été rénové. Donc c’est un déficit qui est comblé bien qu’il reste beaucoup de choses à faire. Jusqu’au fin fond du pays, on est en train de rénover des stades et le maximum a été fait. Le ministre des Sports Matar Bâ est également quelqu’un qu’on apprécie beaucoup pour sa démarche au niveau des clubs.

Quelque chose à ajouter par rapport aux attentes de ces festivités ?

On fait beaucoup de réflexions au cours de cet anniversaire des cinquante ans. Nous avons tenu des conférences, échangé avec les populations, avons recueilli des avis. Et nous avons fait le pour et le contre concernant les gens qui peuvent venir en aide au Saltigué. C’est un constat positif que nous avons fait en somme, et nous sommes confiants pour l’avenir. Ça était salutaire de s’arrêter pendant 30 jours pour faire un petit bilan, évaluer et voir les perspectives.

Par PMF

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