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La Journée mondiale des filles célébrée par l’ONG Ami et Soeur – le Rabec

Docteur Samsidine Sarr Directeur de la fondation Haléyii
« Nous nous réjouissons d’abord de la célébration aujourd’hui de cette journée ici au centre Bop avec notre ONG Amis et Soeur Le Rabec.
Comme vous le savez aujourd’hui c’est la journée internationale des filles et la fondation Haléyii étant une organisation qui travail pour l’éducation des filles. Le Rabec travail aussi dans le domaine de l’éducation des filles. Nous avons jugé d’organiser cette célébration, non seulement pour partager avec le Sénégal et l’opinion internationale ce que nous faisons en terme d’avancer dans l’éducation des filles mais également qu’on puissent laisser la parole aux filles qu’elles puissent exprimer leurs besoins, partager leur difficultés dans le domaine de l’éducation.
Nous nous focalisons sur l’éducation et principalement l’obstacle à l’éducation des filles.
Au Sénégal il y a pas mal d’organisations nationales, tout d’abord il y a l’État du Sénégal qui développe l’ensemble des stratégies pour assurer l’accès universel à l’éducation. Mais il reconnaître qu’il y a toujours beaucoup de difficultés, en 2020 par exemple, la fondation Haléyii a mené une étude dans cinq régions du Sénégal pour comprendre les obstacles à l’éducation. Comme on le dit souvent, il faut comprendre le problème afin de pouvoir apporter une solution, sinon ça sera de l’argent perdu et du temps perdu.
Nous avons vu comme obstacles à l’éducation que la question des mariages et des grosses précoces est une grande préoccupation pour les filles. Se sont les filles mêmes qui nous ont partagé leur quotidien en nous expliquant qu’elles ont quitté l’école parceque elles ont été très tôt mariées ou bien parce qu’elles ont été victimes de grossesses précoces. Dans les régions où nous avons mené cette étude, la région de Ziguinchor par exemple, Diourbel, Thiès, la zone de Bounkline dans la région de Sedhiou, cette préoccupation a été présentée comme un grand obstacle à l’éducation.
Beaucoup de filles nous ont aussi partagé une autre préoccupation qui est liée au fait qu’en raison des effectifs pléthoriques dans les classes, elles n’ont pas bénéficier d’accompagnement nécessaire, c’est à dire qu’elles ne sont pas performantes à l’école parcequ’ elles n’arrivent pas à avoir de très bonnes notes et à la maison on les stigmatisé par qu’on les reprochait de nulles.
Aujourd’hui les conséquences de la déperdition scolaire de la jeune fille est d’être vulnérable, ne pas pouvoir bénéficier les nouvelles technologies…
Nous développons cependant des projets qui vont dans le sens d’accompagner ces jeunes filles.
Des projets de santé de la reproduction, parce-que nous considérons qu’ être une fille n’est pas synonyme d’avoir peu d’opportunités qu’un garçon. Nous développons aussi une approche bio-psychosociale, montrer à la fille comment fonctionne ses organes. Travailler à ce que la santé de la production soit accessible aux populations. Nous travaillons dans ce sens avec les « Badiènes ghokh » , les Imams, les associations de jeunes pour qu’on puisse faire comprendre aux jeunes qu’on n’est pas entrain de les pervertir.
Dans nos sociétés la question de la santé de production est pour la plupart tabou, mais force est comprendre que ces questions sont aujourd’hui très nécessaires et utiles que nous ne pouvons ignorer. »

Adja Djité