M. le président de la République, je voudrais vous rappeler les promesses que vous aviez faites à la population de Kaolack lors de la présidentielle de 2019. Avant la dernière campagne électorale, vous aviez promis aux Kaolackois le dragage du Port, vous aviez même fait le lancement du dragage en faisant venir deux bateaux. Vos responsables à la base en avaient fait une récupération politique et mobilisaient, chacun en ce qui le concerne, des militants qui arboraient des t-shirts aux couleurs de l’APR. A l’époque, nous étions en pré-campagne, et j’avais pris la responsabilité de dire que c’était de la poudre aux yeux, une opération de charme pour bluffer les populations afin d’obtenir leurs suffrages parce que les responsables politiques du régime qui sont au niveau de Kaolack sont tous « vomis » et « bannis » par les Kaolackois. En effet, maintenant que ces élections sont derrière nous, les gens attendaient le dragage du Port de Kaolack, mais à notre grande surprise, tout à été transféré à Foundiougne, une ville enclavée alors que Kaolack est une ville carrefour. Excellence, les Kaolackois n’attendaient pas ce traitement de vous, ni des vos responsables qui promettaient monts et merveilles aux populations dans l’optique d’avoir leurs suffrages. Excellence M. le président de la République, je vous dis que la déception des populations de Kaolack est grande par rapport au dragage de leur Port qui suscitait un énorme espoir pour la jeunesse surtout. Cet espoir de voir le Port booster l’économie de Kaolack s’est envolé. Excellence, à la surprise générale, les bateaux censés faire le dragage du Port sont répartis ; cet état de fait a été condamné par les populations mais jusqu’ici les responsables ont préféré se taire. Pas même une explication de la part de vos responsables pour éclairer la lanterne des Kaolackois. Excellence Monsieur le président de la République, tout le matériel qui était installé au Port est aujourd’hui enlevé, mettant ainsi les populations dans le désarroi. Excellence, la Jeunesse de Koalack vous a soutenu corps et âme aux élections passées, ce qui vous a permis d’avoir plus de 66%. Mais aujourd’hui, l’espoir est allé à vau- l’eau. Excellence, tous les Kaolackois qui avaient cru en vos promesses de pré-campagne et de campagne ont aujourd’hui déchanté. M. le président de la République, je me demande si Kaolack mérite ce traitement affligeant. Comble de tout, au moment où la Covid-19 fait des ravages dans le pays, la population de Kabatoki est privée du liquide précieux, idem pour le quartier de Médina Mbaba. M. le président de la République. Excellence, ceci n’est que la partie visible de l’iceberg. Les travaux d’assainissement qui avaient démarré sont au point mort alors que l’hivernage approche à grands pas. Jusque-là, les délais des travaux ne sont pas respectés et les populations sont sous la hantise des inondations. Kaolack n’a enregistré que deux petites pluies et ça sent mauvaise. Excellence, regardez ce visage hideux de Kaolack, regardez cette jeunesse désespérée. Excellence, l’Histoire retiendra ce traitement affligeant réservé à Kaolack que j’appelle l’arnaque qu siècle parce que jamais de mémoire d’homme les Kaolackois ont vécu une telle situation désolante. Excellence, vous réhabilitez le Port de Foundiougne au détriment de celui de Kaolack, on se demande si ceux qui qui partaient pour Ziguinchor et pour la Gambie vont continuer à transiter via Kaolack. Ils pourraient dévier, ce qui va sans doute affaiblir l’économie de Kaolack. M. le président de la République, l’emploi des jeunes est une préoccupation majeure, mais personne n’en parle plus. Excellence, je vous dis que les Kaolackois sont mécontents et excédés, mais debout comme un seul homme pour redonner à la ville de Mbossé son lustre d’antan. Au niveau de la plateforme Nay Leer, nous allons appeler à un grand rassemblement car il est hors de question de laisser cette situation perdurer. Dans ce sens, nous allons utiliser tous les moyens pour nous faire entendre. Excellence, tel est le cri de cœur des Kaolackois soucieux du développement de la localité.
Vive Kaolack ! Vive Kaolack !
Pape Simakha, président de la Plateforme Nay Leer