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PNIA: Une conférence inter- États au menu au Sénégal

Ce Mardi 26 Juillet s’est tenue une conférence inter Etats à Radisson sur le statut des Programmes Nationaux d’Investissement Agricole (PNIA) et les systèmes alimentaires dans le cadre du Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA)

Cette conférence a été présidée par M. Pape Malick NDAO SG du Ministère de l’Agriculture représentant du Ministre le Pr Moussa BALDE.                              

Dès l’entame de ses propos, il a tenue à remercier les représentants des Etats membres au nom du Pr Moussa BALDE, Ministre de l’agriculture et de l’équipement rural.

Les programmes Nationaux d’Investissement Agricole (PNIA) qui soutendent des réformes essentielles au secteur agricole pour le Développement Economique et Social de nos pays visent quatre objectifs stratégiques que sont :

La sécurité et la souveraineté alimentaire,
La gestion durable des cultures de rentes et d’exportation ;
L’engagement du secteur privé par le renforcement des investissements ;
La gouvernance agricole en termes de réforme des filières agricoles, de restructuration des organisations professionnelles agricoles et de mise en œuvre de la loi sur le foncier rural.

Toujours selon M. NDAO la conférence qui leur réuni aujourdhui s’inscrit dans le cadre du dialogue et d’échange entre parties prenantes du processus de développement de l’agriculture africaine.

Cette conférence constitue en effet une occasion pour :

Partager nos expériences respectueux, idées et leçons sur ce qui pourrait améliorer la mise en œuvre, y compris le développement de capacité de mise en œuvre systémique/locales sur le programme des systèmes agricoles et alimentaire (politique et investissement).
– identifier les choix de politiques et d’investissement que les Etats membres pourraient aider à rendre opérationnels dans la poursuite des PNIA adopté localement entant qu’outils nationaux
Définir un ensemble de pratiques, d’actions et de soutien à la mise en œuvre adaptée localement.

Les PNIA ont, à travers les nombreux investissements consentis dans l’agriculture africaine, ont permis la relance de la croissance agricole à un taux annuel de 9 % depuis 2015.

Toutefois, la pandémie de Covid-19 et la guerre Russo-Ukrainienne ont globalement affecté les résultats attendus ces dernières années.

La faible performance du secteur agricole, se traduisant par une dépendance de plus en plus accrue à l’égard de l’extérieur pour la satisfaction des besoins de la consommation de la population a motivé le gouvernement du Sénégal à prendre l’option en mettre en œuvre le programme de résilience économique et sociale (PRES), le Programme Agricole pour une Souraineté alimentaire et Durable.

C’est pourquoi, le Sénégal avait immédiatement répondu à l’appel du SG de l’ONU son Excellence Antonio GOUTERRES en engagements dans une série de dialogue de haut niveau sur les systèmes alimentaires. Ces engagements du Sénégal pour des systèmes alimentaires durables cadrent bien avec le Plan Sénégal Emergent (PSE).

Prenant la parole son homologue du Niger M. Ali BETY, Haut-Commissaire à l’initiative 3N, NIGER est revenu sur l’état des PNIA et les systèmes alimentaires dans le cadre du PDDA au Niger  

Tout en remerciant le Gouvernement du Sénégal pour l’accueil et l’hospitalité depuis leur arrivée à Dakar, il remercie également l’AUDA NEPAD  pour l’invitation à prendre part à cet événement important dans le cycle de la politique de notre agriculture continentale.

En se réjouissant d’être parmi eux pour cet événement de partage en vue de voir le chemin parcouru et celui à parcourir les prochaines années, ensemble au sein de l’Union Africaine et son PDDAA 

Le Plan d’Action (PA) 2016-2020, ainsi que le nouveau Plan d’Action 2021-2025 de l’Initiative 3N sont ainsi élaborée et mis en œuvre conformément aux recommandations de l’atelier régional de lancement du processus d’élaboration des Plans nationaux d’investissement agricoles (PNIA) et du Plan régional d’investissement agricole (PRIA) de seconde génération tenue à Abidjan, du 30 mai au 2 juin 2016, qui se basent sur le processus du PDDAA et notamment  les engagements de Malabo 2014.

Cette nouvelle phase de l’Initiative 3N va permettre d’accélérer la transformation des systèmes alimentaires pour les rendre plus résilients, durables, équitables et réduire la dépendance aux importations alimentaires tout en promouvant l’état nutritionnel de la population.

Au Niger, les leçons tirées de l’expérience d’adaptation aux sécheresses répétées, aux situations d’insécurité dans certaines zones ont permis au pays de développer davantage de stratégies d’atténuation, en opérationnalisant les principales orientations du Plan Régional d’Investissement Agricole (PRIA) à travers l’initiative « 3N », la stratégie de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et le Développement Agricole Durable qui représente le Plan National d’Investissement Agricole (PNIA) du Niger. L’initiative 3N a été adopté par le Gouvernement du Niger, comme politique depuis 2011.

Le nouveau plan d’action de l’Initiative 3N qui va permettre d’accélérer la transformation des systèmes alimentaires, saisira l’opportunité que représente l’avènement de la ZLECAF pour le développement des chaines de valeur agro-sylvo-pastorales et halieutiques qui porteront une agro-industrie nationale vecteur du développement de l’entreprenariat privé agroalimentaire et générateurs d’emplois décents, notamment pour les jeunes et les femmes.

Déjà dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau plan d’action 2021-2025 de l’I3N, des réalisations importantes ont été enregistrées en relation avec les grandes orientations stratégiques du pays pour le secteur et en lien avec la feuille de route de transformations des systèmes alimentaires :

Parlant des engagements de Malabo, et de la mise en œuvre des PRIA et PNIA, le Niger a réalisé des progrès significatifs en dépit du contexte sécuritaire sous-régional sahélien dégradé et qui affecte la vie des populations et leur capacité de production, contexte qui vient aggraver les effets des CC déjà fortement ressentis. Dans ce contexte, le Niger a multiplié par six le volume des productions irriguées, en équivalent céréalier, augmenter les productions de viande, de lait, la restauration des terres dégradées à vocation agricole, sylvicole et pastorale, doublé le PIB du secteur et réduit de 10% la pauvreté rurale, en dix ans de mise en œuvre de l’Initiative 3N.

Avancée dans la consolidation des réformes et l’appui aux politiques et stratégies d’accroissement de la performance du secteur par :

L’opérationnalisation du Fonds d’Investissements pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (FISAN) qui fournit une combinaison de crédit et subvention aux producteurs et transformateurs ;
l’opérationnalisation du Système National du Conseil Agricole ;
l’élaboration et l’Adoption de la Politique Nationale du Foncier Rural ;
l’élaboration et l’adoption de la Stratégie Nationale de Développement de la Riziculture au Niger ; cette stratégie permettra d’accroitre significativement la production de riz irrigué et de remédier progressivement au poids financier des importations annuelles de riz,  estimées à 150 milliards FCFA en 2018;
l’élaboration et l’Adoption de la Stratégie Nationale d’Achats Locaux auprès des Petits Producteurs ;
l’élaboration du 2ème Plan d’Action multisectoriel de la Politique Nationale de Sécurité Nutritionnelle ;
l’élaboration et l’adoption de la Stratégie Nationale de Prévention et de Gestion des Crises Alimentaires du DNPGCA 2021-2025 ;
l’animation de la dynamique multi acteurs d’opérationnalisation de l’approche Nexus Humanitaire-Paix-Développement, notamment pour répondre aux défis des zones affectées par l’instabilité.
à la production céréalière pluviale. Aussi, les contre-performances enregistrées sur la campagne agricole 2021 ont confirmé cet état de fait. C’est pourquoi les efforts seront redoublés sur la production irriguée afin qu’à l’horizon 2025, la production irriguée en équivalent céréalier soit portée à 3 100 000 tonnes contre 1 032 023 tonnes en 2020, soit une multiplication par trois (3). Pour atteindre ce résultat, le volume d’eau à mobiliser sera doublé à l’horizon 2025 pour passer de 59 963 000 de m3 en fin 2020 à 122 627 000 de m3 en fin 2025. Les superficies irriguées quant à elles, passeront de 207 789 ha en fin 2020 à 356 000 ha en fin 2025.
Avancées dans le renforcement de la résilience aux crises et chocs et l’opérationnalisation d’une approche Nexus Humanitaire-Développement-Paix
Le Niger demeure particulièrement exposé au changement climatique et aux risques liées aux catastrophes naturelles (sécheresses, inondations) mais aussi aux crises anthropiques, notamment aux conséquences de conflits dans les pays voisins et de l’incursion de groupes armés entrainant des déplacements de populations (réfugiés, personnes déplacées internes). Ces phénomènes pèsent sur le développement socio-économique du pays et sur la mise en œuvre des politiques publiques.
L’intégration de programmes opérationnels relevant du Dispositif National de Prévention et Gestion des Crises Alimentaires et du Ministère de l’Action Humanitaire et GC permet de renforcer les synergies avec des programmes de développement structurant dans le secteur SANAD et de mieux anticiper et répondre aux crises. Les interventions du DNPGCA assurent progressivement une meilleure articulation avec les programmes de protection sociale ciblant les ménages chroniquement vulnérables, ainsi qu’une meilleure prise en compte du soutien aux moyens d’existence et aux capacités productives. Le HC3N collabore également étroitement avec le MAHGC, notamment dans le cadre de l’opérationnalisation d’une approche Nexus HDP dans les différents secteurs. Celle-ci passe actuellement pas le renforcement de la concertation entre les acteurs humanitaires, de développement et de paix et par l’élaboration de note et d’outils conjoints ainsi que par le renforcement des capacités des acteurs locaux, tels que les Collectivités territoriales. Le but étant d’assurer plus efficacement la réponse aux besoins immédiats et à moyen et long terme des populations dans le secteur SANAD et au-delà.

Adja B DJITE