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POLITIQUE MIGRATOIRE: Moïse Sarr loue les efforts du gouvernement

Dans le cadre de l’Initiative Globale « Indicateurs de Gouvernance des Migrations (IGM), l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM) et le Secrétariat d’Etat des Sénégalais de l’Extérieur ont tenu, hier, un atelier de validation par le Comité interministériel sur les questions de migration. Cette rencontre, qui rassemble l’ensemble des départements gouvernementaux responsables des politiques relatives aux migrations ainsi que des partenaires du secteur privé et de la société civile, a permis de discuter des conclusions du rapport IGM Sénégal 2020 et des étapes à suivre afin de favoriser une formulation des politiques de migrations fondée sur une approche factuelle et associant l’ensemble du gouvernement et ses partenaires. Le Secrétaire d’Etat, Monsieur Moïse Sarr, venu présider la rencontre, a profité de l’occasion pour revenir l’incroyable effort du gouvernement dans le domaine de la migration.

Monsieur Moïse Sarr, Secrétaire d’Etat a présidé, hier, l’atelier de validation par le Comité interministériel sur les questions de migration. Une occasion pour lui de se féliciter des efforts du président Macky Sall dans la politique de migration. Il se réjouit ainsi de l’accompagnement de l’OIM dans l’amélioration des stratégies de gouvernance de la migration.
Sans oublier les partenaires et départements ministériels qui ont fait montre d’une disponibilité pour la production du Rapport.

« L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), un partenaire stratégique du Gouvernement du Sénégal, dans la gestion des questions migratoires, a proposé à notre pays de prendre part à l’Initiative pour la formulation des Indicateurs de Gouvernance de la Migration (IGM).
Cette démarche témoigne de la qualité des relations entre les deux partenaires, mais également de l’importance du Sénégal dans le dispositif de gestion de la problématique migratoire en Afrique de l’Ouest », a-t-il soutenu d’emblée avant de poursuivre : « Notre vision commune avec l’OIM est qu’il ne peut être mis fin au phénomène migratoire, car il est un processus naturel inscrit dans le cycle d’évolution des sociétés. Toutefois, nous avons le devoir de bien gérer et organiser ce phénomène, qui convoque, de nos jours, divers enjeux.
C’est pourquoi notre pays demeure mobilisé pour une meilleure application des instruments juridiques internationaux, parmi lesquels le Pacte Mondial pour des Migrations Sûres, Ordonnées et Régulières afin de trouver des solutions endogènes à la question migratoire. En effet, les migrations doivent être profitables aux pays d’accueil, au bien-être socio-économique des migrants, de leurs familles, et de leurs pays d’origine ».
Ainsi, cette rencontre est considérée comme l’aboutissement d’un processus qui a vu le Sénégal adhérer à une initiative qui ambitionne d’accompagner ses décideurs à disposer d’outils pertinents d’aide à la décision. C’est également l’expression de l’engagement des plus Hautes Autorités sénégalaises à améliorer le cadre de gouvernance de la migration.
« Le Rapport IGM Sénégal 2020 basé sur une sélection de 90 indicateurs, pourra offrir des paramètres pour élaborer des politiques migratoires, et servira également d’instrument de mesure ou de baromètre d’appréciation de notre politique migratoire. Grâce à ces indicateurs, le Sénégal, à l’instar de soixante-cinq (65) autres pays, disposera d’un mécanisme pertinent de formulation et d’analyse de sa politique en matière migratoire. Ils constitueront assurément un corpus de référence pour améliorer les projets en cours de mise en œuvre dont certains appellent à une réorientation stratégique pour plus d’impact. En effet, élaboré selon une approche participative, le rapport souligne les performances de notre pays, mais soulève également des aspects qui pourraient être améliorés, voire renforcés », dira-t-il.
Selon lui, « malgré les contraintes et contingences conjoncturelles auxquelles il est confronté, le Sénégal s’évertue à bien organiser la migration, surtout à mettre un terme à celle irrégulière.
« Le Gouvernement s’est illustré par de nombreuses initiatives pour fixer la frange la plus jeune de notre population. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle notre pays attache du prix au « processus de coordination des acteurs sociaux et des institutions pour atteindre les objectifs collectivement établis ». Ceci traduit que la gouvernance des questions migratoires repose sur une approche de partenariat tout en accordant une place primordiale aux structures du Gouvernement dans la mise en œuvre des projets. Voilà tout le sens du leadership de l’État sur les questions migratoires. Il a la responsabilité de permettre à chaque acteur de jouer pleinement son rôle. Car au-delà d’être une problématique mondiale, la migration est également une affaire locale », a assuré Monsieur Sarr.
Ainsi, de l’échelon global au niveau local, la gouvernance des questions migratoires fait appel à des processus et mécanismes complexes. D’où l’articulation nécessaire entre le global et le local est au cœur des enjeux qui orientent les réponses en fonction des moyens disponibles.
« Cependant, leurs profondes implications sociales, économiques et géopolitiques pouvant générer des crises multiformes méritent une attention particulière en vue de la formulation de solutions pertinentes », assure-t-il.
Il est également revenu sur la crise sanitaire actuelle liée à la pandémie de la covid-19 où le chef de l’Etat a initié l’élan de solidarité à travers un Plan de Résilience Économique et Social (PRES) doté de 1000 milliards de FCFA et qui a ciblé toutes les couches vulnérables face à cette pandémie, y compris celles de notre vaillante diaspora.
« C’est dans cet esprit et dans un souci d’équité sociale, selon le ministre, que Son Excellent Monsieur Le Président Macky Sall a bien voulu mettre une enveloppe de 12,5 milliards de FCFA à la disposition de la diaspora en vue de préserver la cohésion sociale, c’est-à-dire « la capacité d’une société à assurer le bien-être de tous ses membres, à minimiser les disparités et à éviter la polarisation ».
« A toutes les étapes de la mise en œuvre de ces aides sociales, le Ministère des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur sous la direction du Ministre Amadou Bâ, a eu pour méthodologie de répondre de façon ciblée et avec efficacité aux préoccupations de nos compatriotes dans la cohérence, la transparence, l’équité, la célérité sans omettre le principe de la reddition des comptes.
Cet exemple permet de montrer, à souhait, que la gouvernance des affaires publiques relève d’un ensemble de pratiques au cœur desquelles l’efficience dans la gestion des affaires publiques et collectives doit être de mise. La gouvernance, n’est pas une revendication, elle se pratique. Elle ne se décrète pas, elle s’applique », a-t-il fait savoir.

« La migration ne jouera pleinement son rôle de facteur de développement que si son mode de gouvernance repose sur des principes de gestion démocratiques, fondés sur une gestion collective qui intègre toutes les parties dans le respect des règles de transparence. Les premières leçons tirées des opérations Force Covid-19 diaspora nous ont convaincu sur la nécessité d’affiner davantage nos politiques et orientations qui ont un réel impact sur nos compatriotes à l’étranger. L’assistance, la protection et la contribution de la diaspora au développement de notre pays commandent de disposer de chiffres et données actualisés. Ces chiffres ne peuvent être efficaces que s’ils permettent d’avoir une cartographie actuelle des représentations socioprofessionnelles, et de la géographie de la mobilité de nos compatriotes »,dixit-il.
À l’en croire Monsieur Sarr, le Chef de l’État, Son Excellence Sall, a souhaité qu’un recensement exhaustif de notre diaspora soit effectué, au plus tard, en fin décembre 2020.
« Il s’agit là, d’un nouveau chantier, aussi urgent que complexe, qui s’ouvre et pour lequel l’expertise nationale multiforme devrait être associée à celle des partenaires pour aboutir à des résultats tangibles. Au demeurant, les indicateurs de Gouvernance de la migration qui ont été conçus au terme d’un processus participatif méritent une appropriation de tous les Départements qui interviennent sur la question pour répondre à la demande ; à savoir assister, protéger et organiser notre diaspora dans un contexte à la fois difficile et imprévisible », nous renseigne-t-il.

Rappelons que l’IGM est lancée en 2015, en partenariat avec l’Economist Intelligence Unit et a pour initiative d’aider les pays à comprendre ce à quoi pourraient ressembler des migrations bien gérées dans la pratique et ce en collectant des données sur un ensemble d’environ 90 indicateurs types qui aident les pays à identifier les bonnes pratiques ainsi que les aspects qui pourraient être renforcés et offrent un aperçu des leviers politiques que les pays peuvent utiliser pour développer leurs structures de gouvernance migratoire.

PMF

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