Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Monsieur Cheikh Oumar Anne a été l’invité de Pape Ngagne à l’émission Faram Facce de la TFM. Une occasion pour le ministre de passer en revue des questions d’actualité. Sur la question liée à l’orientation des bacheliers, Dr Anne indique que tous les étudiants qui ont fait la demande ont été orientés avec des preuves à l’appui.
Abordant la première question sur la fermeture de restaurants à l’Université Gaston Berger, Monsieur Anne de dire : “Le fait que les étudiants aient décidé de manger sans payer, avec des Journées sans ticket, ça ne peut pas prospérer. Les plats préparés coûtent cher. Ils ne peuvent pas manger sans payer. Ils ont intérêt à protéger le système que le gouvernement a mis en place. Il n’y a aucun problème avec le paiement des bourses qui font partie des dépenses prioritaires de l’État au même titre que les salaires. Les étudiants sont libres de faire des revendications. Mais quand ces revendications ne sont pas satisfaites, parce qu’étant illégitimes, les étudiants doivent faire un repli tactique, comme nous le faisions à notre époque. Ils ne doivent pas chercher à dérégler le système en place. Le système doit être protégé. Ce que le Sénégal investit dans le social en faveur des étudiants, aucun autre pays ne le fait. Nous sommes premiers. J’appelle les étudiants de Gaston Berger à la retenue. Je les invite à accepter de dialoguer et de cesser la surenchère ».
Le ministre n’a pas hésité d’apporter des précisions sur l’orientation des bacheliers dans les universités publiques.
« Nous avons orienté tous les bacheliers qui en ont fait la demande. Parmi ceux qui criaient partout qu’ils n’ont pas été orientés, seuls 13 sont venus nous voir. Les 6 n’avaient pas demandé à être orientés. Les autres ont été orientés, mais ils avaient refusé de valider leur orientation. Quand ils ont appelé à une marche, seul 1 étudiant a marché. Et ce dernier est un politicien. Aucun bachelier de 2019 ne peut également dire qu’il n’a pas été orienté, alors qu’il a rempli les critères. Je défie quiconque de me prouver le contraire. Il y a des étudiants qui n’ont pas validé leur orientation. Mais tous ceux qui en ont fait la demande ont été orientés. Je persiste et je signe: Qu’on me donne des preuves que des étudiants qui ont rempli les critères n’ont pas été orientés », assure-t-il.
Il déplore tout de même les attaques des ONG et de la société civile contre l’Etat.
« J’ai entendu des gens qui se réclament de certaines ONG et de la société civile raconter des sornettes par rapport au vaccin contre la Covid-19 que le Sénégal veut acquérir. Je faisais partie d’And-Jëf/PADS qui a créé des ONG. C’était une autre façon de faire de la politique. La plupart de ceux qui avaient créé des ONG ne sont pas revenus à And-Jëf. Il y a un responsable d’une ONG qui se réclame de la société civile, très fort en gueule, qui conduit une grosse voiture. Il y a aussi le cas Boubacar Sèye. Voilà un monsieur qui prend des avions pour se déplacer et qui dit défendre les intérêts des jeunes qui prennent des pirogues pour émigrer. De qui se moque-t-il ? D’où tire-t-il ses moyens ? Qui le finance ? Les gens qui se disent membres de la société civile doivent faire le bilan des financements qu’ils reçoivent. La plupart sont des politiciens déguisés. Ils passent leur temps à dénoncer. Ils doivent rendre compte. Je n’ai vu aucune ONG présenter un bilan aux Sénégalais. Boubacar Sèye a fait des accusations graves et infondées contre le gouvernement. Il n’a apporté aucune preuve de ses allégations et l’Union européenne l’a démenti. Il a mérité ce qui lui est arrivé », dira-t-il.
Moussa SENE