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1er ANNIVERSAIRE DE LA DISPARITION DE AMETH SALOUM BOYE: 16 décembre 2019- 16 décembre 2020 : Un an déjà !

Un an après le rappel à Dieu d’Ameth Saloum Boye, le Saloum et le Ndoucoumane se souviennent toujours de leur ami.
Ameth Saloum Boye, le social, l’humain, l’éducateur, le formateur, le politique, l’homme exceptionnel au grand cœur, un haut cadre, un patriote, bref un vrai Sénégalais… Selon les témoignages de Pape Diabel Badiane, un de ses plus proches collaborateurs, Ameth Saloum Boye était l’ami de tout le monde.
« Il était un normalien sorti de Mbour et de Ziguinchor, il fut un enseignant de classe exceptionnelle jusqu’en 1971. C’est en 1973 qu’il fut élu 1er plus jeune député du Sénégal avec l’aide de son mentor, Cissé Dia avec son camarade Pape Alioune Ndaw de Thiès. Il est réélu une 2e fois en 2007 secrétaire général de l’Union régionale MJPS de Kaolack. Il gravit les échelons dans le parti jusqu’au comité central du Ps. Membre fondateur du Parti Socialiste Authentique, il devint secrétaire général du parti en 2011.
2 fois membre CRAES, M. Boye a participé à la formation et à l’encadrement de beaucoup de jeunes dans le milieu sportif, culturel et politique à travers le pays. En 1981, il créa le COSOPAD (Comité de soutien à l’action de Abdou Diouf) qui était presque son second nom. Un mouvement de soutien pour le président Abdou Diouf, une première dans le landerneau politique à l’époque. Il fut président du conseil rural de Malem Hodar, président du collectif des présidents de conseil Rural de Malem Hodar et du département de Kaffrine. Il évoluait aussi dans le social avec son mouvement depuis 1988 jusqu’à son décès. Il organisait une fête de fin d’année pour les enfants, fils de lépreux du village de reclassement social de Koutal.

Il organisait toujours d’après son ami des tournois de foot pour jeunes et venait régulièrement en appui aux nécessiteux à travers les cérémonies familiales et évènements comme le Gamou et autres… Bref, il fut un homme jovial, humble courtois, ouvert, un homme de cœur; ce qui lui a valu d’être élevé : chevalier dans l’Ordre national du mérite, chevalier dans l’Ordre national du Lion, Commandeur dans l’Ordre national du mérite, Officier dans l’Ordre national du Lion. Il eut également un diplôme de satisfaction du president américain Bill Clinton. L’ancien député a marqué l’histoire politique du Sénégal par son militantisme depuis l’ère Senghor. Son deuxième nom, Saloum, lui colle bien puisque ce natif de Malem Hodar, dans le Ndoucoumane, a servi en tant qu’instituteur à Koutal, à Guinguinéo, puis à l’école Ndangane de Kaolack, mais aussi successivement au lycée Van Vollenhoven comme surveillant général et au lycée de Kaolack. Et déjà en 1973, rapportent Momar Coumba Diop et Mamadou Diouf dans leur ouvrage Le Sénégal sous Abdou Diouf : Etat et société, il a été élu député au titre de la Commission nationale du Mjups (Mouvement des jeunes de l’Union progressiste sénégalaise).

La naissance de Cosapad

Et c’est parti pour une carrière socialiste. En effet, dans un contexte de transition entre Senghor et Diouf, Ahmed Saloum Boye va mettre en place, le 31 janvier 1982, le fameux Cosapad (Comité de soutien à l’action de Abdou Diouf) qui avait besoin de «consolider son pouvoir», comme le soulignent Diop et Diouf. Le Cosapad, qui a fini par indisposer les caciques du Ps, a fini par rejoindre le Ps lors du congrès en 1984. Le défunt qui a été président du Conseil rural de Malem Hodar a cheminé avec le Ps jusqu’à la défaite de Diouf en 2000. Alors que tous ou presque quittaient le navire Ps coulé par Abdoulaye Wade, il a, avec Souty Touré, créé le Parti socialiste authentique (Ps/A). Il siègera au Craes dirigé par Me Mbaye Jacques Diop et au Conseil économique et social.

L’ami des lépreux

Au village de Koutal on ne saurait jamais oublier le nom d’Ameth Saloum Boye, leur père, frère et ami qui ne cessait de les soutenir, les accompagner et les encadrer.

Comme chaque année, le défunt organisait une cérémonie de fin d’année dédiée aux fils des lépreux, une fête qui réunissait tous les habitants de cette localité.

Selon El Hadji Ngom, chef de village , « ils vécurent plus qu’une stigmatisation mais grâce aux actions sociales de leur ami M. Boye, parfois ils oubliaient même leurs difficultés. C’était une personne exceptionnelle. Que la terre lui soit légère ».

Moussa SENE