Économiste, spécialiste en marchés publics, Doctorant à l’Académie des Sciences du Management de Paris (ASMP), ancien directeur de l’ANAMA (agence nationale d’appui aux marchands ambulants), ancien secrétaire général de l’ANPEJ, ex-chef de Division promotion de la microfinance, actuel Directeur général du CICES, pur produit du mouvement navétanne, Salihou Keita préside aux destinées du CICES depuis depuis juin 2020. Ayant pris service le 22 juillet 2020, M. Keita a aussitôt visité tout le CICES, fait l’état des lieux pour mesurer le poids de la mission que le président de la République lui a confiée. Ainsi, il a eu à rencontrer tous les services, les riverains, les jeunes, les femmes, le maire de Dakar car l’activité phare du CICES est la FIDAK. Pour Salihou Keita, il est donc impensable de ne pas associer le maire de Dakar, quelle que soit sa position politique, à la FIDAK. M. Keita de nous dire que l’état des lieux a montré qu’il y a beaucoup de défis à relever, surtout du point de vue organisationnel. « Il nous faut des acteurs bien formés pour accomplir la mission… », dit-il. Du point de vue institutionnel, le CICES doit se repositionner pour jouer très bien sa mission et répondre aux attentes légitimes des autorités et des populations, ajoute-t-il. Au plan financier, le CICES ne sera pas en reste. Dans ce sens, le Directeur général dit ceci : « Le CICES doit diversifier ses activités pour booster ses recettes, mais également trouver d’autres sources de mobilisation de ressources additionnelles à travers une nouvelle politique de partenariat. » Le CICES date de 1974, l’état des lieux a montré la vétusté des infrastructures qu’il faut réhabiliter pour répondre aux normes internationales, mais le CICES est frappé par la réduction de son périmètre géographique. En 1974, nous étions à 107 hectares et aujourd’hui on est à moins de 30 hectares, raison des ambouteillages durant la FIDAK. « … Cette surface, on doit la valoriser pour renforcer notre efficience opérationnelle. C’est pourquoi, en tant que Directeur général, on est en train faire du CICES un hub économico-culturel, c’est-à-dire un centre international des affaires de la promotion culturelle mais aussi des loisirs. La nouvelle orientation c’est de mettre l’accent sur l’hygiène et la sécurité avec un cadre propre. Le CICES est une entreprise événementielle conçue comme parc d’exposition et de congrès, et reçoit des étrangers. Nous sollicitons donc auprès des autorités le parc des expositions de Diamdiadio, centre de conférence Abdou Diouf… », a notamment dit Salihou Keita. « Dans le cadre de la nouvelle feuille de route, on va travailler sur de nouvelles activités tels que le CICES transport, le CICES hébergement, CICES loisirs, CICES restauration. Pour la culture, on est en train de faire le tour des représentations des acteurs culturels. L’objectif: faire de Dakar la capitale des Affaires », conclut-il.
Rougui BA