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« Le Sénégal, une province dans ce monde faussement globalisé et inéquitablement intégré »

Chers compatriotes d’ici et de la diaspora,
Hôtes étrangers qui vivent parmi nous,
Messieurs et Mesdames les journalistes ici présents,
Vous êtes conscients, nous en sommes sûrs, de la grande crise que traverse le monde depuis des décennies. Une crise ayant des incidences exponentielles sur la famille, les valeurs, les croyances et le bien-être de tout un chacun. Cette crise, que les décideurs mondialistes tentent de solutionner par des réformes conjoncturelles et des politiques circonstancielles, a été le plus souvent sous diagnostiquée : elle a des racines idéologiques et des fondements philosophiques !
Le Sénégal, une province dans ce monde faussement globalisé et inéquitablement intégré, ne fait pas exception à cette crise qui devait interroger les arcanes de nos modes de gouvernance et le système néolibéral qui abreuve les institutions internationales et par ricochet nos politiques publiques. Nous ne vous apprendrons pas l’aboutissement de cette crise !
Aujourd’hui, nul ne disconviendra avec nous, que le Sénégal de nos illustres anciens est en agonie devant tellement de contre-valeurs, de la montée de l’égoïsme, d’une insécurité grandissante et de la déficience de leaders conscients, responsables et probes tant dans la sphère politique que religieuse. Un autre sénégalais prend forme et menace même tout cet héritage culturel et religieux qui constituait, jadis, le socle de notre unité.
Le Rassemblement pour la Vérité/And ci Dëgg a eu le temps, pendant sept années timides d’existence (parallélisme religieux à évoquer), d’étudier nos systèmes de gouvernance, d’analyser les acteurs politiques, de constater la précarité que subit le peuple du fait de l’irresponsabilité de ses dirigeants mais surtout l’inadaptation des politiques déroulées et des institutions importées.
Depuis 1960, année de nos farces d’indépendance, les gouvernants de ce pays ont tenté le socialisme, du dirigisme aveugle, du planisme éclairé sans significativement changer la situation des sénégalais. Ils ont sous couvert d’un faux coup d’état (1962), migré du régime parlementaire vers un présidentialisme absolu consacrant un homme comme l’alpha et l’oméga de la République. Cette opération n’a généré, à y voir de plus près, que des abus et une détérioration de notre système de valeur de par le haut. Ils ont annoncé un Sopi cosmétique, érigeant le libéralisme comme une panacée ; ils ont juste accéléré la décadence de notre société et accentué l’impunité et l’enrichissement illicite des dirigeants.
Ils brandissent des alternances se limitant à changer des hommes sans altérer le cap ni toucher au modèle. Ils nous ont vendus l’émergence mais le peuple a bien compris qu’il ne s’agit que d’une autre formulation de la jouissance par une élite bien organisée comptant des politiciens, des marabouts, des hommes d’affaire et du grand capital étranger. La prédation et le bradage sont les maîtres-mots de leur démarche depuis des décennies. Le Sénégal est pris en otage depuis ses débuts marquant ainsi le Sénégal des jouisseurs qui est vert et celui des oubliés, des misérables et des indigènes.
La vérité est qu’ils n’ont jamais cherché à nous servir, ce n’est point de l’échec mais de la délinquance et de la trahison !
Il faut le dire avec force, tout peuple qui est gouverné par un système étranger à ses traditions et en ignorant ses croyances, est voué à l’émiettement, à la confusion, à la décadence et à d’innombrables malentendus. Le Sénégal a résolument fait un faux départ dans sa course vers le développement et sa marche vers le salut. Parler de développement sans nous réapproprier ces richesses oubliées et ces réalités répudiées n’est que chimère.
En 2022, c’est une lapalissade de dire que ce pays va mal, que la justice est sous ordre, que notre système de gouvernance n’est pas conforme à nos réalités et que le bien public est très souvent détourné, spolié ou aliéné. Il est devenu certains pour les personnes avisées, que nous serons sous peu des étrangers chez nous !
Devant ce tableau sombre et cette situation plus que chaotique que traverse le monde entier et particulièrement notre pays, il existe une alternative inexplorée et une solution encore inexploitée : l’ISLAM.
Dans ce pays où l’islam est présent depuis le 9e siècle, fort de ses 95% de musulmans, comment pourrons-nous espérer une construction saine, solide et gagnante en ignorant ce dernier ?
Le Colon avait une vision claire de l’islam, il ne fallait ni accepter l’entrée d’ouvrages traitant de la gouvernance, de politique et de modèle islamique d’administration ; mais aussi mettre hors d’état d’action les leaders musulmans. Pour le colon, l’islam ne devait pas être aux commandes et des techniques sévères de confinement ont été élaboré suite aux travaux de Marty (Etudes sur l’islam maure en 1916 ; Etudes sur l’islam au Sénégal en 1917 ; l’Islam en Guinée en 1921 ; Etudes sur l’Islam en Côte d’Ivoire en 1922 ; Etudes sur l’Islam au Dahomey en 1926 ; etc.). Les héritiers du colon ont constitutionnellement parachevé cette vision islamophobe en condamnant dans la fausse charte l’établissement de parti islamique et chrétien. Mais comprenez que c’était l’islam la cible !
Sans cette discrimination manifeste contraire à l’esprit de liberté et d’auto administration des révolutionnaires, le Sénégal aurait pu depuis les années 60 bénéficier d’un mix idéologique pour construire son modèle propre inspiré des valeurs Ceedo, du Christianisme, de l’Islam, de l’Occident et de toute vision salutaire pouvant nous aider dans nos buts et objectifs. La confusion entre moyens et buts a toujours été fatale chez les néo colonisés. Même les jouisseurs citent la révolution de 1776 instaurant l’Almamiyat au Fouta pour magnifier la bonne gouvernance et le système de reddition des comptes sans avoir l’honnêteté de préciser que l’islam en était le fondement ! La révolution Torodo qui précéda de 13 années celle de la France, a été lancé par des érudits musulmans désireux de refonder un système malade existant sur la base de l’enseignement de notre noble prophète (saawaws).
Très souvent, des diplômés invoquent à tort la laïcité pour expliquer cette exclusion de la majorité dans la gouvernance de ce pays. Rappelons qu’il y a des laïcités (sept) avec des sens différents comme l’a montré Jean Baubérot, pour notre part cette laïcité marquant une étape de l’histoire française et de sa guerre contre le pouvoir de l’église ne devait même pas figurer sur notre constitution. Il nous faudra une charte de nous, pour nous et par nous comme un fondement pour envisager la construction de notre pays.
Le paradoxe du nègre qui veut toujours faire plus que son mentor est frappant à bien des égards. En Europe, des partis chrétiens y existent et dans beaucoup de pays ils arrivent à conquérir le pouvoir. Les partis démocrates-chrétiens témoignent de la conscience européenne que la gouvernance ne saurait être détaché de l’histoire et des traditions. En effet, le christianisme a marqué positivement l’évolution de l’Europe, chantre de la démocratie, qui est l’inspiratrice à moults égards de nos pseudo-états.
La France qui est souvent citée en référence par les neurocolonisés, Nagib Azergui dirige le parti UDMF (Union des Démocrates Musulmans de France) participant à toutes les élections (législatives 2022 inclus). La France qui a créé la laïcité et qui abreuve idéologiquement nos colonisés de service admet des partis musulmans ?
En Belgique, le parti ISLAM (Intégrité Solidarité Liberté Authenticité Moralité) fondé par Redouane Ahrouch décroche des sièges aux municipales et revendique sa ferme intention d’appliquer la Charia s’ils reçoivent les votes des flamands. Dans les pays avancés, puiser dans une religion n’est pas un délit contrairement au Sénégal où les organisations islamiques et les congrégations soufies sont antérieures à l’état moderne (1958).
Nous l’affirmons sans ambiguïté, nous ne sommes pas des terroristes mais des réformistes, nous ne croyons pas à la violence mais à la connaissance. Nous sommes des islamistes conscients que la paix est le plus grand des trésors conformément à l’enseignement de notre modèle Seydina Mouhamad (sawaws). Dans la religion islamique, la salutation est « paix sur vous », la fin de la prière est « paix sur vous » notre formule d’au revoir est « paix sur vous ». Comment ne pas vouloir la paix alors que la racine du mot « Islam » signifiant soumission se confond aisément avec « salam » signifiant paix.
Nous voulons la paix, et cette paix ne sera effective que lorsque l’opprimé aura ses droits, le pauvre sa part dans les richesses collectives et la justice équitable envers tout le monde conformément à la volonté du Seigneur des mondes. L’Islam n’est pas qu’une religion, c’est une civilisation qui intègre tous les aspects de la vie sociale. Elle a une vision politique et une organisation économique de la cité que nous ne pouvons nier.
C’est fort de ce constat, que des hommes et des femmes, épris de justice et désireux d’apporter leur modeste contribution dans la construction d’un Sénégal meilleur, conforme à leurs croyances et capable de relever les défis de l’heure, se sont rassemblés pour œuvrer à travers le Rassemblement pour la Vérité/And Ci Dëgg. Pour être précis, notre référence est le prophète Mouhamad (sawaws) et notre modèle s’appelle le « Juste Milieu ». C’est une tropicalisation des valeurs islamiques sur notre patrimoine ancestral (compatible avec la foi) en termes de valeurs et de principes.
Notre ambition est de construire un modèle économiquement sain et un système juridique qui ne discriminera pas les musulmans. L’Islam n’a jamais eu de problèmes avec les gens du Livre (Chrétiens et juifs) et notre objectif est de permettre à tout individu quel que soit sa croyance de vivre en paix, dans l’équité et dans l’épanouissement. Depuis des années nous étions beaucoup plus dans l’analyse et les études afin d’affiner notre action. Aujourd’hui nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper que la majorité de ceux qui s’abstenaient aux élections ne voyaient pas d’offre politique correspondant à leur vision.
Nous sommes cette offre tant attendue surtout dans le monde rural foncièrement attaché aux valeurs traditionnelles. Nous restons persuadés que le Sénégal est une terre bénie, de grands réformateurs y ont séjournés et une grande production sous-utilisée s’y trouve. Nous nous réclamons les héritiers de nos illustres anciens Cheikh Oumar, Maodo, Bamba, Limamou, Cheikhal Islam et tous les autres érudits ayant nourris cette ambition d’asseoir la vision du prophète bien traduite par Seydina Oumar Al Farouq. Nous ne sommes ni de gauche, ni de droite, ni du centre, nous restons attachés au livre saint et cheminons sur la çirat al moustaqim. Autant dire que nous sommes en phase avec le Haut pour un monde bas plus stable.
Nous serons sur le terrain inchaAllah pour présenter notre offre et nous travaillerons pour préparer les prochaines échéances électorales que nous croyons décisifs dans la trajectoire actuelle de notre pays. Nous avons un RV avec l’histoire, un devoir envers nos pieux prédécesseurs et une responsabilité envers nos descendants.
Qu’Allah nous assiste !
Qu’Allah nous accorde la victoire !