La Fédération Sénégalaise des Acteurs de l’Environnement (FSAE), sous la conduite de sa présidente Ndeye Marie Ndieguéne, était ce week-end sur la plage de Diamalaye pour soutenir les populations dudit quatier dans leur lutte contre le spoliation du littoral. Faisant un constat amer de la situation du littoral au Sénégal, Mme Thiaw lance un SOS au autorités étatiques. « Nous sommes regroupés en fédération avec différentes associations qui sont aujourd’hui présentes pour appuyer les habitants de DIAMALAYE dans le reverdissement du Littoral, mais aussi les accompagner dans cette lutte qu’ils mènent. Nous avons ainsi décidé de faire une opération reboisement avec les tout-petits. Nous avons également appuyé les populations lors des manifestations et mobilisé la presse sur ce sujet. C’est la première étape de notre action qui va continuer sur 4 phases. On aura l’installation d’un terrain de basket, de handball, de football et l’aménagement paysager », dit-elle.
Pertinence la manifestation…
« Vous savez qu’aujourd’hui le Littoral au Sénégal est menacé et DIAMALAYE en est la preuve, parcequ’on a une forte prospection immobilière ici sur le Littoral de DIAMALAYE et YOFF. Donc c’était notre devoir de mobiliser les populations autour de cet enjeux commun. Il existe un collectif mis en place, mais il doit être appuyé. Nous sommes la FSAE, nous sommes une association qui est là et qui peut aider. On a travaillé avec la Mairie de YOFF et le collectif pour que cet événement soit possible et c’est la première phase de notre activité… », ajoute Mme Thiaw.
Solution au bradage du Littoral
« Que nos actions soient en corrélation avec l’Etat. Si nous mettons en place des actions et que l’Etat du Sénégal n’est pas dans la logique de protection de ce Littoral qui est un bien commun pour le Sénégal et l’humanité, ça ne marche pas. Hier nous avons une tortue de mer qui est morte ici sur le terrain de football, et ça montre que le Littoral sénégalais est un refuge pour la biodiversité à l’échelle mondiale. L’Etat du Sénégal, en signant l’ensemble des conventions sur la biodiversité et la protection des zones côtières, doit mettre en application ces différentes conventions en protégeant son littoral en respectant ce domaine maritime qui est un lieu de reproduction des espèces, un lieu de loisir pour les populations, mais aussi un lieu de préservation pour notre humanité… », conclut-elle.
Moussa SENE